Pourquoi créer une holding ?

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Pourquoi créer une holding et dans quel contexte ?

Comment fonctionne une société holding ? Lacréation d’une société holding a pour but de remplacer les associés existants ou futurs ou les actionnaires des sociétés en exploitation par un associé ou un actionnaire. En d’autres termes, les actions des sociétés exploitantes sont détenues par la société holding qui est détenue par lesdites personnes physiques.

  • Une fois la finalité de l’exploitation définie, quels sont les avantages de la création d’une société holding ?
  • Créer une société holding : quelles sont les limites ou les inconvénients ?
  • Enfin, comment, dans le cas des sociétés existantes, organiser la création d’une société holding à moindre coût ?

Création d’une société holding : les avantages

Avantages opérationnels et stratégiques de la détention

C’ est le cas si vous avez créé plusieurs sociétés d’exploitation, avec ou sans connexion les unes aux autres.

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Stratégiquement, le holding facilite la cohérence des lignes directrices, car elles sont centralisées au sein d’une seule personne (et non dispersées entre plusieurs entreprises)

La création d’une société holding permet de (re) définir plus facilement le rôle de chaque société au sein du groupe et de rationaliser les fonctions de support. Ainsi, ces dernières (ressources humaines, informatique, marketing), lorsqu’elles existent au niveau de chaque entreprise, peuvent être transférées et mises en commun au sein de la société holding.

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Avantagesfinanciers et juridiques de la détention

La création d’une société holding donne généralement lieu à un plus grand pouvoir de négociation vis-à-vis des banques. C’est ce qui est responsable de cette négociation au profit des sociétés opérantes (ou filiales).

Ainsi, le groupe doit être en mesure d’obtenir un financement des banques qui sont plus attrayantes que ne serait obtenu par chaque société du groupe en les négociant individuellement.

Dans le même ordre d’idées, la holding peut, grâce à sa zone financière, accorder à ses filiales des avances et des garanties d’un montant supérieur à celui qu’une personne physique actionnaire, voire un actionnaire majoritaire.

Enfin, sur le plan juridique, elle permet un effet de levier du pouvoir décisionnel sur la détention du capital. En d’autres termes, une personne peut contrôler une société holding (et toutes ses filiales) tout en détenant une participation dans son capital bien inférieure à 50 %.

Créer une société holding pour financer l’acquisition d’une société par emprunt

Aussi financièrement mais aussi légalement, la participation est nécessaire si vous voulez financer l’acquisition d’une société par dette. Plutôt que de vous emprunter, il est préférable de créer une holding société qui empruntera pour vous.

Avantage : les dividendes et les charges (principalement les remboursements d’acomptes mensuels) se limitent à une structure, la holding, qui offre une certaine transparence puisqu’elle doit établir un bilan et un compte de profits et pertes une fois par an.

Si vous acquérez la société cible par le biais d’un prêt personnel, vous n’avez pas à faire preuve de transparence vis-à-vis du banquier, sauf lorsque vous demandez le prêt.

En conséquence, le banquier est motivé, toutes choses pour vous faire un prêt plus grand ou à un taux d’intérêt inférieur.

Deuxièmement, la création d’une société holding protège vos actifs , puisque la responsabilité des associés ou des actionnaires est limitée aux contributions. En cas de faillite de la société holding, vous ne serez pas poursuivi sur vos biens personnels. Si, d’un autre côté, vous avez contracté un prêt à titre personnel, vous devrez le rembourser intégralement.

Le banquier contournera partiellement cette responsabilité limitée à l’égard des cotisations en vous demandant une garantie personnelle, mais discutera des conditions de votre prestation (montant, durée, etc.), en proposant des engagements (par exemple limiter votre rémunération au niveau de la holding société, de ne pas demander le paiement de dividendes sur la durée du prêt).

Avantages de la détentionsur le plan fiscal

Pour des raisons fiscales, la création d’une société holding réduit les prélèvements fiscaux, augmente le flux de trésorerie libre, bref, la rentabilité et, par conséquent, la capacité d’investissement du groupe.

Détentions et dividendes

Premièrement, lesdividendes versés par une filiale dont la société holding détient au moins 10 % du capital sont exonérés à 95 %, soit un taux d’imposition effectif de 1,67 % (5 % x 33,33 %). En revanche, les dividendes perçus par une personne physique sont soumis à un impôt global allant jusqu’à 46,50 % (27 % (60 % x 45 %) de l’impôt sur le revenu des particuliers, 4 % de la cotisation exceptionnelle sur revenu élevé, 15,50 % de la CSG/RDS).

Détention et cession des actions de la filiale

Ensuite, le gain en capital sur la vente des actions de la filiale, réalisé au moins deux ans après leur acquisition, est soumis à une imposition effective de 4%. En revanche, la valeur ajoutée réalisée par un particulier sera soumise à un taux d’imposition, selon le système de droit commun, allant de 64,50 % (détention de titres pendant moins de 2 ans) à 32,65 % (détention de titres pendant plus de 8 ans), dans certains régimes (PME depuis moins de 10 ans en particulier) de 64,50 % (détenant des titres pendant moins de 2 ans) et 22,85 % (détenant des titres sur 8 ans).

Base d’imposition et exploitation

En outre, la création d’une société holding élargit l’impôt base à un taux réduit (15% jusqu’à 38,120€ de résultat) .

Par exemple, si le nouveau groupe est constitué d’une holding et d’une filiale (anciennement détenue par des actionnaires de personnes physiques), il bénéficie de taux d’imposition réduits non seulement au niveau de la holding mais aussi de la filiale, pour un total de 38 120 euros *2 = 76 240 euros.

Toutefois, cet avantage peut être compensé par la perte de ce taux réduit par les filiales détenues par les petites entreprises (filiale de la filiale de la holding) introduites par la holding (voir ci-après, désavantages, deuxième alinéa).

Détention et intégration fiscale

En fin de compte, la société holding peut opter pour l’intégration fiscale, c’est-à-dire une compensation pour les bénéfices et pertes fiscales constatés par la société holding (société mère) et les filiales contrôlées à plus de 95 % par cette dernière.

L’ intégration fiscale est conseillée une fois que la filiale a été rachetée par un prêt bancaire contracté par la société holding (voir ci-dessus).

En effet, la société holding est structurellement déficitaire puisque ses charges consistent principalement en intérêts sur emprunt et les dividendes reçus de la filiale sont soumis à une imposition effective de 1,67 % (voir ci-dessous). La loi de finances de 2013 ne remet pas en cause la déductibilité des charges financières, étant donné que la déductibilité ne dépasse pas 3 millions d’euros par an et que les centres de décision restent situés en France.

Détention et réduction d’impôt ?

Investir directement dans des sociétés exploitantes ou indirectement par l’intermédiaire d’une société de portefeuille est neutre, en ce qui concerne les réductions d’impôt, qu’elles concernent le revenu (IRPP) ou le capital (FSI). En d’autres termes, la position d’actionnaire indirect de sociétés exploitantes par l’intermédiaire d’une holding ne crée à ce niveau aucun avantage ou désavantage par rapport à une situation d’actionnaire directe.

Création d’une société holding : les inconvénients

Comptes consolidés et vérificateurs

La société holding doit, dans la plupart des cas, établir des comptes consolidés, même si cela n’est pas exigé par la loi, et nommer deux commissaires aux comptes pour certifier les comptes consolidés.

Abolition potentielle de la taxation à taux réduit

Le deuxième inconvénient est l’abolition potentielle de l’imposition des taux réduits.

Les PME détenues par des personnes physiques et/ou directement détenues par des entreprises, elles-mêmes détenues par des personnes physiques, bénéficient, sous certaines conditions, du taux réduit de l’IS (15%) jusqu’à concurrence de la première tranche de 38,120€ de bénéfice. Cette condition est remplie si la société holding détient en « râteau » filiales.

D’ autre part, si elle les détient directement ou indirectement en cascade, cette condition aura été plus remplie pour toutes les sociétés petites-filles de la holding (filiale de la 1ère filiale). Cela entraîne la perte d’un avantage fiscal maximal de 6 987 euros (38 120 — (33,33 % -15 %)) chaque année.

Si une filiale obtient le statut JEI

Dans le même ordre d’idées, les filiales de sociétés d’exploitation ayant le statut de Young Innovative Enterprise perdront ce statut au cas où les participations dans ces sociétés seraient transférées à la holding : ces filiales deviennent des sous-filiales (ou petites-filles) de la et sont détenus par une société holding avec deux liens d’interposition.

Toutefois, la qualité des PME au sein de la Communauté, condition pour bénéficier de ce statut, ne nécessite qu’un seul lien d’interposition.

S’ il y a une contribution de titres à la participation

De plus, si les actionnaires apportent les titres à une société de portefeuille moins de cinq ans après leur souscription au capital de la société d’exploitation, la réduction d’impôt (qu’elle soit attribuable à l’IRPP ou au SIF) dont ils ont pu bénéficier à cette occasion est appelée en question.

En d’autres termes, cette réduction d’impôt doit être remboursée à l’État dans l’année au cours de laquelle la cotisation est versée.

Détenir et TVA

Le dernier inconvénient si vous créez une société holding est la TVA.

Si vous créez une société holding dont la collecte des dividendes est son seul revenu, elle ne peut en principe pas déduire la TVA qui a facturé tous les achats. Et si, en outre, les employés sont payés par la société holding, la société holding doit payer le salaire impôt (jusqu’à 10% de la rémunération versée).

Pour contourner cette difficulté, la solution est :

  1. Pour loger les dirigeants du groupe et recharger les coûts aux filiales (voir frais de détention et de gestion)
  2. Créer un secteur financier et ne lui allouer qu’une partie résiduelle de la rémunération.

Ainsi, l’entreprise peut en principe se trouver avec une proportion de la déduction de la TVA de 100%, c’est-à-dire qu’elle peut déduire la TVA totale sur ses achats.

En conséquence, elle est exonérée en principe de l’impôt sur les salaires. Mais l’administration fiscale considère que la rémunération des dirigeants devrait être entièrement allouée au secteur financier et donc soumise à l’impôt sur les salaires.

Toutefois, dans un arrêt du 8 juin 2011, le Conseil d’État a censuré cette position de l’Administration. La Cour suprême considère que la société holding peut déterminer, sous sa propre responsabilité, la proportion de la rémunération allouée à le secteur financier et le secteur soumis à la TVA.

En résumé, il existe un léger risque pour la société holding :

  1. Ne pas être en mesure de récupérer intégralement sur les achats
  2. Payer l’impôt sur le salaire, qu’il se rapporte ou non à la rémunération des cadres supérieurs.

Création d’une holding : les mises en garde

Le concept de groupe en droit commercial et fiscal

Le droit commercial ainsi que le droit fiscal français, malgré l’intégration fiscale, ne connaissent généralement pas le concept de groupe. En d’autres termes, ce n’est pas parce que la holding détient, directement ou indirectement, 95 ou même 100 % du capital des filiales qu’elle peut lancer des opérations susceptibles de leur nuire ou, inversement, elle peut les favoriser à son détriment.

Du point de vue tant du droit commercial que du droit fiscal, les transactions doivent toujours avoir une contrepartie économique. Le défaut de le faire est qualifié d’abus de propriété sociale au regard du droit commercial et d’acte anormal de gestion fiscale.

Dans ce dernier cas, la pénalité est soit la non-déductibilité des charges, le résultat fiscal, soit la réintégration de revenus non comptabilisés en comptabilité (par exemple, les intérêts en compte courant et renoncés par la société holding) au même résultat fiscal.

Créer un animateur tenant

Idéalement, vous devez créer une société holding qui doit être un « animateur ». Ce terme désigne une société qui participe activement au contrôle de filiales.

Selon la Cour de cassation du 10 décembre 2013, l’existence d’un simple accord de gestion administrative n’est pas suffisante pour qualifier l’exploitation d’animateur. De toute évidence, il doit démontrer un leadership efficace et une inflexion de la stratégie par rapport aux filiales. Pour plus de détails,

Sinon, quelles en sont les conséquences ? ci-dessous

L’ impossibilité pour les titres de cette société holding de bénéficier de réductions d’impôt (ISF, IRPP), de l’exonération d’ISF pour les biens professionnels, de la réduction de la succession en vertu du pacte Dutreil, etc.

Créer une société holding et facturer des frais de gestion

Pour que l’accord ne remet pas en cause la déductibilité de la filiale, un certain nombre de conditions doivent être remplies. Pour plus de détails, ci-dessous

Comment créer une société holding à moindre coût ?

Pour les entreprises existantes, voici comment créer une société de portefeuille à coûts réduits :

Si vous êtes associé ou actionnaire d’une société d’exploitation que vous souhaitez voir maintenant détenu par une société de portefeuille, vous pouvez choisir entre deux options .

1. Cession de participations à une société holding constituée

Tout d’abord, vous pouvez transférer les intérêts à la société de portefeuille précédemment constituée en société.

Avantage de cette solution : elle ne nécessite pas l’intervention d’un avocat (avocat dans ce cas).

Inconvénients  : le prix de transfert est généralement soumis à une taxe d’enregistrement de 3%, le gain en capital entre les mains des personnes physiques est soumis à une imposition allant jusqu’à 64,50% (voir ci-dessus).

En outre, l’accord des autres associés devrait être demandé si les statuts de la société à laquelle les titres sont vendus contiennent une disposition prévoyant l’approbation de nouveaux membres. Enfin, puisqu’il s’agit d’un accord réglementé, il doit faire l’objet d’une autorisation préalable de la société holding.

2. Contribution de titres des sociétés exploitantes à la participation constituée

Deuxièmement, vous pouvez opter pour une contribution des titres des sociétés d’exploitation à votre holding.

Avantages  : L’impôt sur les gains en capital que vous avez réalisés sur les contributions à la société de portefeuille (si elle est assujettie à l’IS) est reporté en principe au jour où les actions de la société de portefeuille reçues en contrepartie de l’apport sont cédées.

En principe seulement parce que depuis l’abolition du report d’impôt sous condition de réemploi, le risque que l’administration fiscale mette fin à ce report d’impôt à l’avance si votre société de portefeuille dispose des titres des sociétés exploitantes dans les 2 ans suivant la et ne les réinvestit pas dans moins 40% du produit de la vente dans une activité économique. Investissement, directement ou par société interposée dans des locaux résidentiels ne constitue pas une activité économique.

La transaction est soumise à des frais d’enregistrement fixes uniques pouvant aller jusqu’à 500€.

Inconvénient  : la société holding doit établir un accord de contribution (une telle contribution est considérée comme une contribution partielle d’actifs au sens du Code de commerce), nommer un commissaire à la contribution pour évaluer la valeur du contributions (dans ce cas, les titres ont contribué).

Enfin, compte tenu de ce qui précède, cette transaction est plus lente qu’une vente des titres, même si elle est soumise à l’approbation des associés.

3. Filialisation de l’activité opérationnelle

Plutôt que de faire des titres une société de portefeuille, votre société crée une filiale puis apporte tous les actifs à cette filiale. Ainsi, le filiale devient pleinement opérationnelle et votre entreprise devient une société holding

Avantages  : Aucune imposition entre les mains des membres de la société d’exploitation, ni en ce qui concerne les IS et la TVA, à condition que l’opération soit placée sous le régime préférentiel de fusion. Aucun risque de déchéance anticipée du report d’impôt (contrairement à ce qui peut arriver dans le cas des apports de titres). Possibilité, dans certaines circonstances, de ne pas apporter tous les actifs (en particulier les titres qu’il détient) tant que ceux-ci sont considérés comme une succursale complète.

Inconvénients  : obligation de conserver tous les titres reçus en échange de la contribution pendant 3 ans et de se conformer aux règles comptables applicables aux fusions et scissions, à peine remise en cause du régime préférentiel. Perte de déficits fiscaux inutilisés à la date d’entrée en vigueur de la fusion.

Ce que vous faites pas besoin de faire pour créer une holding

D’ autre part, et quel que soit le contexte, la cessation de l’activité d’une société (que vous possédez directement) et son transfert à une société appartenant à la société holding est strictement déconseillée .

Ce faire est punissable à la fois par le droit commercial et par le droit fiscal. Sur ce dernier plan, la société cédant l’entreprise s’expose ainsi à un ajustement fiscal égal au montant de l’impôt éludé sur le gain en capital du transfert, majoré de pénalités pour manquement délibéré (40 %).

Création d’une holding : aller plus loin

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