9, 12, 18 : non, il ne s’agit pas du tirage du loto, mais des fameux « chevaux fiscaux » qui surgissent sur la carte grise de chaque voiture. On les croise sans toujours comprendre ce qu’ils signifient, ni pourquoi ils pèsent tant dans la vie administrative d’un véhicule. Voici la face cachée des CV : leur utilité, leur place sur la carte grise et leur influence sur le coût de votre voiture.
Qu’est-ce que la puissance fiscale d’une voiture ?
La puissance fiscale d’une voiture, ce n’est pas un chiffre posé au hasard. Elle résulte d’un calcul mêlant la puissance maximale du moteur et le niveau d’émission de CO2 du véhicule. D’un côté, la puissance moteur s’exprime en kilowatts, de l’autre les émissions en grammes par kilomètre parcouru. Ces deux éléments sont encadrés par le Code de la route, selon des règles précisément établies.
Concrètement, la puissance fiscale, ou CV, s’exprime en chevaux-vapeur. La valeur obtenue est automatiquement arrondie à l’entier le plus proche. En France, mais aussi dans d’autres pays européens, ce chiffre s’invite sur l’attestation d’immatriculation et sert de base pour calculer la taxe liée à l’immatriculation du véhicule.
Où retrouver le nombre de chevaux fiscaux sur la carte grise ?
Pour s’y retrouver sur la carte grise, encore faut-il comprendre comment elle se découpe. Ce document officiel détaille, rubrique après rubrique (de A à Z), toutes les informations clés : numéro VIN, identité du titulaire, année de première mise en circulation, etc.
Pour ce qui concerne la puissance fiscale CV, il faut se tourner vers l’indication P6. C’est là que le nombre de chevaux fiscaux est mentionné. Quant à la puissance motrice de la voiture, elle apparaît dans la colonne P2 du certificat d’immatriculation.
À noter : sur la carte grise, la puissance motrice est exprimée en kilowatts. Pour convertir ce chiffre en chevaux, il suffit de multiplier la valeur par 1,36. L’opération donne une estimation fiable pour passer d’un système à l’autre.
Comment s’effectue le calcul du coût d’immatriculation grâce à la puissance fiscale ?
L’administration ne laisse rien au hasard : la puissance fiscale entre en jeu au moment de calculer le prix du certificat d’immatriculation, notamment en cas de changement de propriétaire. Elle figure dans la colonne P1 de la carte grise, et son impact dépend de plusieurs paramètres.
Voici les éléments qui déterminent le tarif final :
- Coût du cheval fiscal : il varie selon la région. On paie par exemple 41 euros par cheval en Nouvelle-Aquitaine, contre 51 euros en Bretagne.
- Puissance fiscale : pour obtenir le montant total, il suffit de multiplier la puissance motrice par le tarif du cheval fiscal appliqué dans votre secteur.
- Taux d’exonération : certains véhicules, hydrogènes ou électriques, sont totalement exonérés de taxes régionales. D’autres, comme les modèles rechargeables ou fonctionnant à l’E85, bénéficient d’une exonération partielle, selon la politique de chaque région.
- Barème : le montant de la taxe régionale prend aussi en compte l’âge du véhicule. Pour les voitures de moins de 10 ans, on applique généralement un coefficient de 1. Au-delà, il passe à 0,5.
En somme, le nombre de CV affiché sur la carte grise n’est pas anodin. Il conditionne le montant à régler pour l’immatriculation et s’impose lors d’un changement de propriétaire. Pour qui souhaite acheter, vendre ou simplement comprendre les rouages administratifs de sa voiture, mieux vaut ne pas le négliger. Finalement, derrière ces chiffres, c’est tout le budget automobile qui se dessine, poste après poste, euro après euro.


