Il vous arrive parfois de rêver de s’envoler, de surfer sur les courants d’air tel un oiseau ou un avion. Ce rêve peut se réaliser grâce à un voyage en montgolfière. De début jusqu’à l’atterrissage, voici comment se déroule ce vol.
Avant le rendez-vous
Le premier obstacle pour un vol en montgolfière, c’est la météo. Les pilotes scrutent le ciel, la moindre goutte de pluie ou un vent trop capricieux, et le décollage s’envole… Il faut du soleil, un temps dégagé, et un vent qui ne dépasse pas 20 km/h, régulier comme une horloge. C’est pourquoi la date du vol ne devient officielle qu’au moins 24 heures avant le départ, le temps de vérifier que la fenêtre météo tient bon.
On vous demandera aussi votre poids. Ce détail n’a rien d’anecdotique : il permet au pilote de calculer précisément la charge, pour un décollage sans accroc. Le vol en montgolfière reste accessible à tous, à une exception près : la grossesse. Pour les personnes avec un souci de santé ou un handicap, un signalement à l’avance auprès de la compagnie permet d’anticiper et d’adapter l’expérience.
Pour ceux que le vertige inquiète, pas d’inquiétude à avoir : une fois dans les airs, le ballon flotte sans lien avec le sol, ce qui apaise bien des craintes. Côté tenue, choisissez des vêtements confortables, rangez les talons au placard. La température là-haut est la même qu’au sol, alors adaptez-vous simplement à la saison.
À l’heure du rendez-vous
Le timing n’est pas une option : la montgolfière doit s’élancer quand l’atmosphère est la plus paisible. Oubliez les grasses matinées ou les départs en pleine journée. Les vols se font à l’aube, avant que le soleil n’embrase l’horizon, ou en toute fin d’après-midi, quand la lumière décline. C’est le seul moment où le vent cède et où l’air chaud ne chamboule pas la stabilité du ballon. Rater l’horaire, c’est passer à côté du lever du soleil ou des couleurs de la fin de journée, ces instants où le paysage semble suspendu.
L’installation sur le site de décollage
Une fois sur place, la préparation du vol devient une scène à part entière. On déballe l’enveloppe, immense, qui s’étale sur l’herbe. Certains sont appelés par le pilote pour participer au gonflage, une opération impressionnante : des dizaines de mètres carrés de tissu coloré prennent forme sous vos yeux. Ceux qui préfèrent regarder sortent l’appareil photo, prêt à saisir ces moments rares.
Le pilote actionne les brûleurs, l’enveloppe se gonfle d’air chaud, s’élève doucement. La nacelle attend les passagers. Ce moment réclame un peu d’agilité : il faut grimper dans le panier en osier, passer une jambe, puis l’autre, et trouver sa place avant le grand départ. Quand tout le monde est prêt, le ballon se dresse et, en quelques secondes, la montgolfière quitte la terre ferme.
Dans les airs
L’ascension est rapide. Le paysage change, les repères disparaissent. Le pilote, concentré, surveille son GPS, guette chaque courant d’air pour choisir la meilleure route. Si l’altitude vous déroute, il n’hésitera pas à vous indiquer où vous vous trouvez. Cette parenthèse aérienne offre un regard neuf sur le monde. En moyenne, le ballon parcourt une quinzaine de kilomètres en une heure, mais tout dépend du vent : certains jours, le voyage peut se prolonger ou se raccourcir selon la météo.
Le retour sur la terre
L’atterrissage approche, le pilote donne le signal. Rangez les appareils, adoptez la position de sécurité. Selon la force du vent, la descente peut être douce ou un peu sportive, parfois avec quelques rebonds. Il arrive même d’atterrir couché sur le dos, mais rien d’inquiétant, tout cela fait partie du jeu. Une fois au sol, le pilote vous aide à sortir de la nacelle. Le voyage touche à sa fin.
Quand on retrouve la terre ferme après un vol en montgolfière, le monde semble un peu différent. Ce souvenir n’a pas le goût de l’ordinaire : il laisse dans l’air un parfum d’aventure, et l’envie d’y retourner flotte longtemps après l’atterrissage.


